Le Musée des Beaux-Arts

Trois musées pour une collection impressionnante
Le Musée des Beaux-Arts de Reykjavík est le plus grand musée d’art en Islande. Les collections sont réparties dans les trois musées suivants: Hafnarhús, Kjarvalsstaðir et Ásmundarsafn.
Chacun des musées ayant ses propres caractéristiques, les expositions sont différentes. Les bâtiments en eux-mêmes, sont des chefs- d´œuvre. Si vous aspirez à découvrir l’art et la culture de Reykjavík, vous pouvez vous procurer une carte-pass pour la journée et ainsi visiter les trois parties du Musée d´Art de Reykjavík, à prix réduit, tout en découvrant la ville, en chemin.

_MG_1075Hafnarhús, le Musée du port
Situé juste à côté du port, ce musée est le plus grand des trois sites. Avec sa vue magnifique sur la baie, le bâtiment en lui-même est intéressant à visiter. Ses éléments bruts sont en harmonie avec chacune des expositions.
Le musée dispose également d´un café avec de grandes baies vitrées, qui donne sur le port et le nouvel opéra, l´Harpa. Vous trouverez la boutique du musée au rez-de-chaussée.
Le Musée Hafnarhús est dédié à l’art contemporain et possède six galeries d’art, dont l’une contient une exposition permanente des œuvres d’Erró, donateur au Musée, d´une part importante de ses œuvres. Cet artiste pop, basé à Paris, a acquis une renommée internationale. La collection du Musée contient plus de 4.000 de ses œuvres. D´autres expositions temporaires sont également présentées au musée.

Fishscape_1985erro_profilLeonardo_1969TheWorldtoday_HQErro_Bertolt_Brecht_2008Erró, le plus français des artistes islandais
Erró est né en 1932, à Ólafsvík, sur la péninsule de Snæfellsnes, sous le nom de Guðmundur Guðmundsson. Il découvre l’art dans un catalogue du musée d’Art moderne de New York et se passionne pour la peinture dès l’âge de 10 ans. Après des études artistiques, à Reykjavík puis en Norvège et en Italie, il s´installe à Paris en 1958 où il fait la connaissance de nombreux artistes. Il est aujourd´hui un artiste de renommée mondiale.
Volontairement provocant, Erró met en scène aussi bien des despotes que des héros de bandes dessinées ou des dieux de la mythologie gréco-romaine dans un univers plastique pétri d’énigmes. Hitler, Mao et les personnages de Disney se côtoient ainsi dans un climat largement empreint de violence et de sexualité. Héritier de Lichtenstein, Warhol, Fahlström, Roberto Matta et Rosenquist, l’artiste mélange les styles et les graphismes en multipliant les allégories contemporaines, et n´hésite pas à stigmatiser notamment la société du spectacle et de la consommation.
Fasciné par le monde des images issues des cultures les plus diverses, Erró collectionne tout ce qu’il peut glaner ici et là au travers de la bande dessinée, de la presse alternative, de la publicité, des dessins d’illustration et autres publications marginales. Il exploite ce réservoir d’images pour réaliser tout un monde de petites saynètes tour à tour ironiques ou militantes qu’il transpose sur la toile et où tout se télescope dans une détonante jubilation formelle et chromatique.
L´exposition Erró au Musée d´art de Reykjavík, Hafnarhús, est une grande exposition permanente dont les œuvres datent de 1944, pour les plus anciennes à nos jours.

Pourquoi Erró?
“Mon premier nom d’artiste était Ferro. Je l’avais trouvé à la suite d’un voyage en Espagne, en 1952. J’avais alors vécu une semaine dans un village, Castel del Ferro. J’avais trouvé ce nom très beau, d’autant plus qu’en islandais, “fer ro’’ signifie “la tranquillité qui part”. Je ne savais cependant pas qu’à Montmartre, existait un artiste brésilien nommé Gabriel Ferraud. Or, il y a une loi en France, créée pendant la période de Vichy, qui stipule que les étrangers ne peuvent pas prendre le nom d’un artiste déjà existant. J’ai donc eu un procès, que j’ai perdu deux fois. Avec Jean-Jacques Lebel, on a alors pensé écrire ce nom avec trois “r”, mais cela n’a pas été accepté. Finalement, au tribunal, on a décidé d’enlever le “F”. Cela m’a plu. Et en islandais “er ro” veut dire “maintenant c’est calme”. Extrait de l´interview d´Henri-François Debailleux, Libération, 27 août 2005.

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Le Musée de Kjarvalsstaðir
Kjarvalstaðir est situé dans ce que les islandais appellent le Klambratún, l’un des espaces verts les plus prisés de Reykjavík, à l’Est du centre-ville. Ce bel édifice a été ainsi nommé, d’après le peintre le plus apprécié d´Islande, Jóhannes Kjarval S. (1885-1972). Issu d´une famille rurale islandaise, sa vie et ses œuvres sont étroitement liées à l’éveil culturel de la nation, de la première moitié du 20ème siècle. Sa vision mystique du paysage islandais permet aux visiteurs, de mieux appréhender les montagnes islandaises et les mousses. Une exposition permanente des œuvres majeures de Kjarval se tient dans le musée de Kjarvalsstaðir. D’autres expositions, sur des thèmes différents, côtoient celle-ci.

IMG_2161asmundSafnid_ALT_-3._300_dpiLe Musée Ásmundarsafn
Le Musée du sculpteur Ásmundur Sveinsson est situé dans un beau bâtiment, à l´Est de Reykjavík. Ásmundur Sveinsson (1893-1982) était sculpteur. Il a construit cette maison qu´il utilisa comme maison et studio.
La nature islandaise, la littérature et les gens ont été sources d´inspiration pour la réalisation de ses magnifiques sculptures. Des sculptures de Sveinsson sont exposées à la fois dans le musée et dans le jardin qui l´entoure, faisant de cet endroit, un lieu zzmagique à visiter.
Chacune de ces trois parties du Musée des Beaux-Arts de Reykjavík permet aux visiteurs de découvrir différents aspects, périodes et milieux de l’art islandais du 20ème siècle. Rien de telle qu´une promenade entre ces trois musées pour découvrir la ville, à pied ou en bus. S´il fait beau, cette balade est le moyen idéal d’apprendre à connaître la ville, son art et sa culture.